Affaire CrowdStrike : l’accord entre la Commission Européenne bloque Microsoft dans son imitation d’Apple

L’affaire CrowdStrike soulève des enjeux cruciaux concernant la concurrence sur le marché des technologies. Récemment, la Commission Européenne a pris la décision de bloquer certaines initiatives de Microsoft, arguant que ses tentatives d’imitation de modèles tels que ceux d’Apple pouvaient nuire à l’innovation et à la diversité des offres. Cet accord souligne les efforts des régulateurs pour maintenir un environnement équitable entre les géants de la technologie, en veillant à ce que la créativité et l’originalité soient valorisées, plutôt que simplement les rapprochements stratégiques. Les implications de cette décision pourraient résonner à travers toute l’industrie technologique, influençant les orientations futures des entreprises et leur approche face à la réglementation.

Impact de l’Affaire CrowdStrike sur les Systèmes Windows

Récemment, l’affaire CrowdStrike a fait grand bruit dans le monde de l’informatique. Un BSOD (Blue Screen of Death) provoqué par une mise à jour défectueuse de CrowdStrike a paralysé un grand nombre de systèmes Windows, affectant des secteurs critiques tels que les compagnies aériennes, les centres de santé et les terminaux de paiement.

Microsoft a rapidement réagi en publiant un communiqué où ils reconnaissent que cette mise à jour a touché environ 8,5 millions de dispositifs Windows, soit 1% de toutes les machines Windows. Même si ce pourcentage peut sembler faible, les conséquences économiques et sociales ont été considérables, en raison de l’utilisation extensive de CrowdStrike par des entreprises gérant des services essentiels.

Approche de Microsoft et Accessibilité du Noyau Système

Le problème principal vient du fait que les programmes de sécurité de tierces parties, comme CrowdStrike, ont accès au noyau du système d’exploitation de Windows, ce qui est nécessaire pour détecter et corriger d’éventuelles failles de sécurité. Cependant, cet accès profond peut également conduire à des interruptions sévères du système, comme ce fut le cas avec l’affaire CrowdStrike.

Comparaison avec Apple et son Endpoint Security Framework

À la différence de Microsoft, Apple ne permet pas à des applications de sécurité tierces d’accéder aussi profondément à son système d’exploitation. Apple a développé le Endpoint Security Framework avec l’API macOS 10.15 Catalina, offrant un ensemble d’outils et de services conçu pour surveiller et protéger les endpoints sans nécessiter un accès au noyau du système.

Contrainte Imposée par la Commission Européenne

Contrairement à Apple, Microsoft ne peut pas restreindre l’accès de son système d’exploitation de manière similaire en raison d’un accord avec la Commission Européenne. En 2009, suite à une plainte, Microsoft s’est engagé à donner aux développeurs de logiciels de sécurité le même niveau d’accès à Windows que celui dont bénéficie Microsoft. Cet accord empêche Microsoft de mettre en place des mesures de sécurité restrictives similaires à celles d’Apple.