Comment Cisco rejoint Microsoft et IBM dans l’engagement du Vatican pour une IA éthique utilisée pour tuer ?

Cisco rejoint Microsoft et IBM dans l’engagement du Vatican pour une IA éthique

Le Vatican a annoncé que Cisco avait rejoint l’initiative du Rome Call for an AI Ethics. Cette initiative vise à promouvoir des normes éthiques plus strictes dans le développement de l’intelligence artificielle. Cisco se joint ainsi à IBM et Microsoft, qui sont les premières entreprises à soutenir cette initiative aux côtés du gouvernement italien et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Le Vatican et les défis liés à l’utilisation de l’IA pour tuer
Les responsables de l’Église catholique romaine lancent cet appel dans un contexte marqué par des conflits armés à différents endroits du monde et par l’utilisation de l’intelligence artificielle pour causer la mort de personnes. Le Vatican souhaite s’assurer que les entreprises n’utilisent pas l’intelligence artificielle comme moyen de collecter des données sans le consentement des individus, puis de les utiliser à des fins commerciales ou politiques.
L’engagement de Cisco dans l’initiative du Vatican
Le Vatican se félicite de l’engagement de Cisco dans l’appel de Rome, car cette entreprise joue un rôle crucial en tant que partenaire technologique dans l’adoption et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle (IA). Cisco apporte une expertise en matière d’infrastructure, de sécurité et de protection des données et des systèmes liés à l’IA. L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie et de la Fondation RenAIssance, déclare que le Vatican va examiner comment ce partenariat peut se développer pour combiner l’engagement actuel de Cisco avec les principes éthiques de l’appel de Rome.
Les grands principes du Rome Call for an AI Ethics
Le Rome Call for an AI Ethics énonce six grands principes : transparence, inclusion, responsabilité, impartialité, fiabilité, sécurité et respect de la vie privée. Ces principes stipulent que la technologie de l’intelligence artificielle doit être développée dans le but de protéger les personnes, en particulier les plus faibles et les plus défavorisées. Le Vatican souhaite que les entreprises n’utilisent pas l’IA comme moyen de collecte de données sans le consentement des individus, puis de les utiliser à des fins commerciales ou politiques.
Les désaccords dans les négociations sur l’interdiction des armes autonomes
Les négociations sur l’interdiction des armes autonomes aux Nations Unies ont connu plusieurs échecs, ce qui soulève des doutes quant à la possibilité d’un accord mondial juridiquement contraignant sur l’intelligence artificielle. Les pays pionniers dans le développement d’armes autonomes, tels que la Russie, les États-Unis et Israël, s’opposent à une interdiction contraignante selon le droit international. Cependant, un groupe d’États et d’ONG réclame une législation contraignante pour arrêter l’utilisation de robots tueurs autonomes.
Les armes autonomes et l’utilisation de l’IA sur les champs de bataille
L’utilisation de l’intelligence artificielle sur les champs de bataille est de plus en plus présente. Les robots tueurs autonomes, tels que les drones kamikazes, sont largement utilisés dans différents conflits à travers le monde. L’armée israélienne, par exemple, a développé des systèmes automatisés, dont des chars d’assaut dotés d’intelligence artificielle. Les États-Unis testent également des prototypes de robots militaires dans le Pacifique. Ces avancées technologiques soulèvent des questions éthiques et suscitent des craintes quant à la déshumanisation de la guerre.
Conclusion
L’annonce de l’engagement de Cisco dans l’initiative du Vatican pour une IA éthique rejoint les efforts déjà entrepris par IBM et Microsoft. Cependant, les désaccords persistants dans les négociations sur l’interdiction des armes autonomes mettent en doute la possibilité d’atteindre un accord mondial contraignant sur l’utilisation de l’IA à des fins militaires. La présence croissante de l’IA sur les champs de bataille soulève des inquiétudes quant à la déshumanisation de la guerre et à l’impact sur les populations civiles.